Publié le 11/12/2025

La cuisine italienne au patrimoine de l'humanité. À quand le tour de la cuisine française ?

Mercredi 10 décembre 2025 « la cuisine italienne » a été inscrite par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est un grand jour, nous sommes très heureux pour l’Italie et adressons nos félicitations les plus chaleureuses et sincères à tous nos amis italiens. L’histoire, les savoir-faire, les traditions, l’excellence de la cuisine italienne, les femmes et les hommes qui la pratiquent et la dégustent au quotidien méritent pleinement cette inscription. Bravo, bravo et encore bravo !

En 2010, la France faisait inscrire sur cette même liste « le repas gastronomique des Français ». L’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA) en avait proposé l’idée et nous y avons ardemment travaillé aux côtés de la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires ». Nous aurions à l’époque souhaité inscrire « la gastronomie française » ou « la cuisine française » sur la liste du patrimoine de l’humanité. Mais nous étions au tout début des inscriptions sur cette nouvelle liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, inscriptions ouvertes par une très récente convention de l’UNESCO datant de 2003. L’UNESCO, et notre ministère de la culture ne l’ont alors pas voulu. Les concepts de patrimoine culturel immatériel et les possibilités offertes par la convention de 2003 étaient encore trop flous et attendaient d’être précisés. Pour ne pas heurter les esprits et obtenir gain de cause, nous nous sommes contentés du « repas gastronomique des Français » afin de pousser la porte du saint de saint de l’UNESCO et permettre enfin l’inscription d’éléments alimentaires sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Depuis 2010, c’est près de soixante éléments alimentaires qui ont été inscrits par l’UNESCO sur cette liste. Citons pêle-mêle, les vins géorgiens, le washoku japonais, le Kimchi coréen, le tibudien sénégalais, le petit déjeuner malais, le couscous, la pizza napolitaine, le ceviche péruvien, la baguette de pain française, etc.

Aujourd’hui, les esprits ont évolué, c’est heureux, et nos amis italiens viennent de faire inscrire « la cuisine italienne », c’est plus que mérité.

Le moment est donc venu de proposer à notre tour l’inscription de « la cuisine française » sur la liste du patrimoine de l’humanité ! Lançons un grand mouvement en ce sens, allons-y, haut les cœurs !

 

Francis Chevrier

directeur de l’IEHCA- Villa Rabelais

Publié le 11/07/2025

Goûtez ma lecture

13 décembre - 16h00-17h00

Autour d'une boisson chaude, venez découvrir les coups de cœur des bibliothécaires de la Villa Rabelais, les nouveautés de nos collections et partageons nos lectures autour de l'alimentation.

Tout public

Entrée libre

Publié le 17/10/2022

Collection "À la table des grands monuments"

Située entre recherche et diffusion des savoirs, cette collection éditée aux PUFR valorise un monument emblématique du patrimoine historique français par le prisme de la cuisine et de l’alimentation.

À la table du château de Valençay, PUFR, 2021

À la table du château royal de Blois, PUFR, 2022

À la table du château de Chambord, PUFR, 2024

Publié le 21/07/2022

18èmes Rencontres François Rabelais

17 et 18 novembre 2022

LA CUISINE A-T-ELLE UN GENRE ?

sous la présidence de Fatéma HAL, cheffe cuisinière, Le Mansouria, Paris

 

Les 18es Rencontres François Rabelais ont choisi cette année un thème d’une extrême importance et d’une grande actualité. C’est évidemment le rapport hommes-femmes qui est interrogé en premier lieu.

Certains préhistoriens nous disent que la femme, empêchée de chasser par ses grossesses, s’est vue cantonnée à la préparation des aliments et à la garde des enfants. En est-on si sûrs aujourd’hui, ne s’agit-il pas de mythes à déconstruire ? Ces rôles ne furent-ils pas plutôt assignés par un patriarcat dominant, un long asservissement des femmes dont nous prenons à peine conscience et dont nous sommes loin d’être encore sortis. La femme gardienne du foyer domestique et mère nourricière sont des images qui nous accompagnent depuis la nuit des temps. La transmission des recettes de mères en filles, la figure féminine, grand-mère ou tante, qui se cache souvent derrière « le chef superstar ». Le sexisme et les violences en cuisine, toujours présents. Le goût féminin comme réalité physiologique. Tous ces passionnants sujets seront abordés bien sûr. Tout comme le seront les questions LGBT et transgenre en regard de l’acte alimentaire.


Une fois encore et cette année sous la présidence de la cheffe marocaine Fatéma Hal, les Rencontres François Rabelais feront mijoter connaissances scientifiques, expériences professionnelles et avis d’experts pour faire de l’université de Tours un rendez-vous incontournable sur les univers de l’alimentation et de la cuisine d’aujourd’hui. Ces Rencontres, grâce à un soutien spécifique de la région Centre-Val de Loire contribuent à une dynamique diffusion de la culture scientifique et technique sur notre territoire pour le plus grand profit de nos concitoyens avides de savoir.

Arnaud Giacometti
Président de l’université de Tours

Publié le 26/02/2016

Tables des hommes

L'IEHCA s'est associé aux Presses Universitaires François-Rabelais (université de Tours) et aux Presses universitaires de Rennes pour créer la collection Tables des hommes, consacrée aux regards portés par les sciences humaines et sociales sur l'alimentation. Cette série, dédiée à ce que l’on peut appeler les "cultures alimentaires", vise à mieux comprendre les rapports qu’entretient l’homme avec son alimentation.

Cette collection, qui traduit l’intérêt de l’université de Tours pour ces thématiques, a pour objectif de publier des travaux inédits de natures variées (actes de colloques,  journées d'études, séminaires, thèses) mais également des traductions d'ouvrages étrangers dont la qualité a marqué durablement ce champ de recherches. Il s’agit de permettre la diffusion d’un savoir scientifique, universitaire, souvent trop peu accessible alors que l'intérêt accordé à ces problématiques par les pouvoirs publics et par les citoyens ne cesse de croître.

 

  • Direction de Collection

       Valérie Boudier, professeure d’histoire de l’art, université de Lille, France

       Antonella Campanini, professeur d'histoire médiévale, université de Bologne, Italie

       Philippe Cardon, maître de conférences en sociologie, université de Lille, France

       Bruno Laurioux, professeur des Universités en histoire médiévale, Tours, France

       Florent Quellier, professeur des Universités en histoire moderne, Angers, France

  • Correspondant IEHCA

       Loïc Bienassis, chargé de mission scientifique, Tours, France

Dernière parution

La table des Français

une histoire culturelle (XVe-XIXe siècle)

Florent Quellier

 

Publié le 27/01/2016

Université d'été dédiée aux Cultures Alimentaires

L’IEHCA et l’université de Tours s’associent depuis 2003 pour organiser à Tours des Universités d’Été dédiées aux Cultures Alimentaires.

Elles accueillent pendant une semaine des universitaires internationaux reconnus par la communauté scientifique dans le domaine de l’histoire et des cultures de l’alimentation et de jeunes chercheurs travaillant dans tous les champs disciplinaires. 

Nos précédentes éditions ont déjà accueilli et encouragé la mobilité de près de 330 étudiants et 110 enseignants-chercheurs confirmés venant des 5 continents.

 

Responsables scientifiques
  • Emmanuelle CRONIER, Professeure en histoire contemporaine, Université de Picardie (France)

  • Bruno LAURIOUX, Professeur en histoire médiévale, Université de Tours (France)

  • Sara PENNELL, Maîtresse de conférences d'histoire moderne, Université de Greenwich (Royaume-Uni)

  • Rachel RICH, Maîtresse de conférences en histoire moderne, Université Leeds Beckett (Royaume-Uni)

 

Publié le 19/01/2016

L’université ouverte des sciences gastronomiques

Afin de rendre accessible, à la portée de tous, les connaissances universitaires des Food studies et les maîtrises techniques des métiers de bouche, l’université ouverte des sciences gastronomiques se veut être un espace de transmission, de découverte, d’initiation, d’apprentissage ou d’approfondissement, des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être de la gastronomie.

Pour toutes informations complémentaires
kilien.stengel@villa-rabelais.fr